Le concept One Health, une seule santé

« Une seule santé », derrière ce concept plus communément connu sous le nom de « One Health » se cache l’idée que la santé humaine, la santé de la faune et celle des écosystèmes sont étroitement liées. Décryptage d’une idée abstraite qui fait pourtant, plus que jamais, sens aujourd’hui.

Qu’est-ce que le concept One Health

À l’origine, One Health est un concept né au début des années 2000. Il fait suite aux retours de certaines maladies infectieuses et à l’apparition de nouvelles affections expliquées notamment par la mondialisation des échanges.

Cette approche promeut l’idée que la protection de la santé humaine passe par la défense de la santé animale et des interactions de l’Homme avec l’environnement.

On peut donner comme exemple l’utilisation des antibiotiques pour les animaux d’élevage. Les bactéries de ces animaux peuvent développer des résistances qui peuvent être transmises aux bactéries de notre microbiote lorsque nous consommons de la viande ainsi médicalement traitée.

Autre exemple, le recours à des insecticides tels que le chlordécone.
Employé pour traiter les bananiers contre les insectes ravageurs, ce produit s’est répandu dans les sols, les rivières, a ensuite pu être ingéré par les animaux et est aujourd’hui à l’origine de maladies humaines. Ce concept encourage aussi les études sur les zoonoses, les maladies transmissibles de l’homme à l’animal et inversement.

Le concept One Health - coupler la santé humaine, la santé animale et la santé environnementale

Comment mettre en œuvre « One Health » ?

Face à la complexité et aux interconnections entre la santé des hommes, celle des animaux et leur environnement, il est indéniable que c’est l’ensemble du système qui est à repenser et qu’il n’est plus possible de les étudier chacun de manière distincte.

Il est désormais important que vétérinaires, écologues et éthologues, médecins, épidémiologistes, infectiologues, bactériologistes, virologues, mais aussi économistes, mathématiciens travaillent de concert.

Il leur faut mener des travaux interdisciplinaires associant écologie, biologie, économie, sciences sociales, mathématiques… De cette manière, il est envisageable d’expérimenter de nouveaux systèmes respectueux de toutes les dimensions de la santé, y compris la santé de notre environnement.

Dans le cas des zoonoses, de telles collaborations permettent de retracer le chemin des virus, bactéries et autres pathogènes, dans les élevages ou la nature avant d’être transmis à l’homme. De comprendre comment la maladie passe de l’animal à l’homme, de quelle manière la nature y joue un rôle. Ces études pourraient aussi mettre en avant les comportements humains à risque, et permettre de déterminer comment s’en prémunir…

Après le Covid, aujourd’hui la variole du singe, le développement d’« une seule santé pour tous » est plus que jamais d’actualité. Les industriels de santé ont un grand rôle à jouer dans cette course au développement d’une vision de la santé humaine, animale et de l’environnement comme un tout.

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