31 mai 2024 : Journée mondiale sans tabac

Journée mondiale sans tabac

La consommation de tabac est la première cause de mortalité évitable en France, avec 13 % des décès attribuables au tabagisme, d’après Santé Publique France. Et la France reste le champion européen du tabagisme, avec 25,3 % de fumeurs quotidiens chez les 18-75 ans en 2021. Chaque année, le 31 mai est consacré à la Journée Mondiale sans Tabac. Organisée au niveau mondial par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), cette journée a pour thème en 2024 : “protéger les enfants de l’ingérence de l’industrie du tabac”.

 

Tabac, quand la fumée tue

Le tabac nuit gravement à la santé, de celles et ceux qui fument bien sûr, mais aussi de celles et ceux qui inhalent la fumée des autres. Il constitue un facteur de mortalité évitable, à la fois pour les petits comme pour les gros fumeurs. Aucun seuil ou limite ne permet de protéger sa santé tout en fumant.

La liste des effets néfastes du tabac sur la santé est longue : maladies cardiovasculaires, maladies respiratoires et ORL, affections cutanées, maladies auto-immunes, maladies métaboliques, pathologies oculaires, mais aussi cancers. Sur les 75 000 décès liés au tabac en France chaque année, 45 000 sont dûs à un cancer lié au tabac. Le tabac est responsable de 8 cas sur 10 de cancers du poumon, mais il est également impliqué dans le développement d’autres cancers : les cancers ORL et digestifs, le cancer de la vessie, le cancer du sein, le cancer du col de l’utérus, le cancer de l’ovaire ou encore certaines leucémies.

Pour préserver sa santé, la seule solution est de se soustraire aux dangers du tabac.

 

Le tabac bien au-delà de la seule cigarette

Le tabac ne se limite pas aux seules cigarettes. Il se retrouve en quantité plus ou moins importante, et plus ou moins dissimulé dans une gamme assez vaste de produits du tabac, développés par les industriels du secteur :

  • les cigarettes ;
  • le tabac à rouler ;
  • le tabac à pipe ;
  • le tabac à pipe à eau ;
  • les cigares ;
  • les cigarillos ;
  • le tabac à mâcher ou chique ;
  • le tabac à chauffer ;
  • les sachets de tabac à usage oral ou snus (ces produits sont interdits en France).

 

Plus récemment, les industriels ont mis sur le marché des produits connexes, qui ne contiennent pas de tabac, mais parfois de la nicotine, la substance responsable de la dépendance au tabac. Parmi ces produits, se retrouvent la cigarette électronique, mais aussi :

  • les autres produits de vapotage, comme les puffs (des cigarettes électroniques jetables) ;
  • les sachets de nicotine à usage oral (également appelés nicotine pouches ou nicopods) ;
  • les produits à fumer contenant d’autres plantes que le tabac.

 

Présentés comme moins nocifs que le tabac, ces produits connexes sont particulièrement appréciés des jeunes. Pourtant pour certains, c’est le premier pas vers un tabagisme actif ! Sans compter que la vapeur dégagée contient, comme la fumée de tabac, des substances nocives pour la santé. Le vapotage est d’ailleurs déconseillé dans toutes les situations, y compris comme aide à l’arrêt du tabac.

L’OMS, au travers du thème de la journée mondiale sans tabac 2024, appelle les États à mettre en place des mesures pour contrôler l’accès des jeunes à ces produits dérivés du tabac et aux produits connexes. En Europe, d’après les données de l’OMS, 11,5 % des garçons et 10,1 % des filles de 13 à 15 ans consomment du tabac, sous une forme ou une autre. Leur utilisation de la cigarette électronique serait deux à trois fois plus élevée que celle de la cigarette. Utilisateurs très jeunes de la cigarette électronique, les jeunes européens deviennent dès l’adolescence dépendants de la nicotine et donc du tabac !

Dans le programme national de lutte contre le tabagisme 2023-2027, présenté en novembre 2023, figurent justement parmi les mesures phares l’interdiction des puffs et un meilleur contrôle de l’interdiction de vente des produits du tabac et du vapotage aux mineurs. L’interdiction des puffs devrait entrer en vigueur d’ici la fin du mois de septembre 2024.

 

Arrêter de fumer, seul ou en groupe ?!

Rappelons-le, il existe un risque pour la santé dès la première cigarette. Seul l’arrêt total et définitif du tabac permet progressivement de retrouver des risques pour la santé équivalents à ceux des non-fumeurs. Pour les fumeurs passifs, il est relativement facile de se soustraire à la fumée des autres. Mais pour les fumeurs actifs, se passer du tabac représente un véritable défi et passe le plus souvent par une étape incontournable, le sevrage tabagique.

L’objectif du sevrage tabagique est de réduire progressivement l’exposition de l’organisme à la nicotine pour supprimer la dépendance. Les substituts nicotiniques, sous forme de gommes, de pastilles, de comprimés à sucer, de patchs ou encore de spray buccal, jouent un rôle clé pour réduire les symptômes de sevrage et lutter contre les envies irrésistibles de fumer, le fameux “craving” !

Même si certains fumeurs parviennent à arrêter de fumer seul, des solutions existent pour être aidé et accompagné :

  • Participer à l’opération #Mois sans tabac au mois de janvier de chaque année : en 2023, 157 576 fumeurs ont relevé le défi de ne pas fumer pendant un mois entier, et peut-être plus ;
  • Bénéficier du coaching personnalisé de l’application de Tabac Info Service ;
  • Se faire accompagner au quotidien par un professionnel : médecin, pharmacien, infirmier, addictologue, … qui aide le fumeur à adapter la substitution nicotinique à chacune des étapes du sevrage tabagique.

 

Des atouts de poids pour arrêter de fumer et limiter l’impact du tabac sur la santé et la qualité de vie, des jeunes comme des moins jeunes !

 

Sources

Partager