En juillet dernier, le LEEM (Les Entreprises du Médicament) a présenté les engagements du secteur pharmaceutique pour contribuer à la transition écologique. En effet, l’empreinte climatique du secteur de la santé n’est pas négligeable. À l’échelle mondiale, elle équivaut à 4,4 % des émissions nettes, soit l’équivalent de 2,4 gigatonnes de dioxyde de carbone. Si le secteur de la santé était un pays, il serait le cinquième plus gros émetteur de la planète, équivalent aux émissions de gaz à effet de serre annuelles de 514 centrales à charbon.
En France, les émissions de gaz à effet de serre du secteur de la santé représentent environ 49 millions de tonnes de CO2, soit plus de 8% de l’empreinte carbone du pays, selon un rapport du Shift Project.
Face à ce constat, un plan de décarbonation et une feuille de route 3R (Réduction, Réemploi, Recyclage) ont été élaborés par le LEEM.
Des objectifs définis d’après une initiative scientifique internationale
Dans son plan de décarbonation, l’organisation rappelle d’abord que la première étape, indispensable pour les industries de la santé, est de réaliser son bilan carbone, pour identifier les principaux leviers d’action et mettre en place un plan d’action.
Pour élaborer ce plan, le LEEM s’est également appuyé sur la Science Based Targets Initiative (SBTI). La SBTI est en effet l’initiative conjointe du Pacte mondial des Nations Unies, du World Resources Institute (WRI), du World Wildlife Fund (WWF) et du CDP (Carbon Disclosure Project). La SBTI aide les entreprises à définir des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre en s’appuyant sur des publications scientifiques et d’acteurs comme le GIEC ou la COP 21. L’objectif final est de les aider à aligner leurs efforts de réduction des émissions sur les niveaux nécessaires pour limiter le réchauffement climatique à moins de 1,5°C d’ici 2050.
Des objectifs définis d’après une initiative scientifique internationale
Dans son plan de décarbonation, l’organisation rappelle d’abord que la première étape, indispensable pour les industries de la santé, est de réaliser son bilan carbone, pour identifier les principaux leviers d’action et mettre en place un plan d’action.
Pour élaborer ce plan, le LEEM s’est également appuyé sur la Science Based Targets Initiative (SBTI). La SBTI est en effet l’initiative conjointe du Pacte mondial des Nations Unies, du World Resources Institute (WRI), du World Wildlife Fund (WWF) et du CDP (Carbon Disclosure Project). La SBTI aide les entreprises à définir des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre en s’appuyant sur des publications scientifiques et d’acteurs comme le GIEC ou la COP 21. L’objectif final est de les aider à aligner leurs efforts de réduction des émissions sur les niveaux nécessaires pour limiter le réchauffement climatique à moins de 1,5°C d’ici 2050.
Les emballages en plastique à usage unique dans le viseur de la Feuille de Route 3R
En parallèle, la loi Anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC) promulguée en 2020 et son décret dit « 3R » (Réduction, Réemploi et Recyclage) annonce la suppression progressive des emballages en plastique à usage unique d’ici 2040.
Si la loi ne fixe aucune interdiction ou obligation, le LEEM a tout de même publié sa propre feuille de route 3R, dont la priorité est le blister en PVC. En effet, selon sa feuille de route, il représente 50% du gisement plastique déclaré et 68% de ce gisement n’a pas de filière de recyclage opérationnelle. Le LEEM l’exprime clairement : s’affranchir du PVC est la priorité.
Pour cela, l’objectif est de substituer 100% des blisters mono-PVC/aluminium par des blisters recyclables, mais également de lancer des travaux de R&D pour améliorer la recyclabilité des sachets d’ici 2030.
Côté réduction, le rapport souligne l’importance de généraliser les bonnes pratiques de réduction, comme la réduction de l’épaisseur des emballages plastiques, ou l’optimisation de l’utilisation de matière et de l’espacement entre les médicaments sur les blisters à horizon 2030.
Enfin côté réemploi, le LEEM souhaite réaliser d’ici 2025 une “étude de faisabilité d’un système de réemploi pour les médicaments à destination des Pharmacies à Usage Intérieur (PUI) dans les hôpitaux d’ici à 2025”.
Le plan de décarbonation du LEEM et sa feuille de route 3R représentent ainsi une étape majeure dans la lutte contre le changement climatique et un engagement conséquent pour les acteurs du secteur de la santé. Pour atteindre ces objectifs, des investissements importants sont attendus, tant de la part des industriels … que du côté des politiques publiques.